« Ciel profond » se veut avant tout un guide de terrain. Physiquement, cela se traduit par un format idéal à manier, une reliure à spirales, et une impression sans la moindre couleur pour plus de confort en lumière rouge. Les pages plastifiées sont de grande qualité. Même détrempées, elles ne craignent rien ; contrairement aux couvertures cartonnées, bien moins protégées. Si bien qu'à l'humidité, il est largement préférable de laisser le livre ouvert aux quatre vents ou replié sur les couvertures plutôt que fermé pour le protéger. La mise en page, quant à elle, est un peu trop austère à mon goût.

Voilà pour le contenant. Voyons maintenant le contenu. L'ouvrage débute par un bref rappel sur les différents types d'objets du ciel profond que l'on va pouvoir retrouver à l'oculaire, ainsi qu'une explication sur leurs caractéristiques apparentes (magnitude, dimension, couleur et position). Les deux chapitres suivants traitent des différents types d'instruments d'observation et de leurs accessoires utiles. Cette première partie du livre se termine enfin par quelques conseils supplémentaires et un petit mode d'emploi de l'atlas d'observation qui suit ; ce dernier remplissant la majeure partie de l'ouvrage.

On trouve en annexes quelques rappels instrumentaux et des conseils relatifs à la photographie du ciel. Le livre s'achève sur un index de tous les objets traités dans l'atlas, accompagné d'un petit carnet d'adresses et d'une bibliographie.

L'atlas d'observation est subdivisé en 12 chapitres, correspondants à autant de régions du ciel. Le dernier d'entre eux traite du ciel austral. Chacun des chapitres commence par une carte générale situant vaguement les objets abordés dans leurs constellations respectives. Ces cartes n'ont aucun autre intérêt pratique car inutilisables pour pointer les objets au télescope ; et sont par ailleurs plutôt moches. Chaque chapitre se clôt par un tableau récapitulatif des caractéristiques apparentes des objets de la région traitée, ainsi que par un tableau de quelques étoiles jalons.

Pour chaque objet, sont indiqués sa nature, sa magnitude et ses dimensions apparentes. S'en suit un petit paragraphe descriptif de la vision qu'on peut en avoir à l'oculaire d'instruments de différentes tailles. De nombreuses photos accompagnent le texte. Ces dernières n'ont en fait qu'assez peu d'intérêt relativement à l'orientation de l'ouvrage. S'agissant d'un guide d'observations visuelles, il est dommage d'y trouver des photos si contrastées ; la partie observable étant souvent noyée dans le cœur surexposé de la cible. Pour certains groupements, des cartes de champs plus précises aident à l'identification des objets.

« Ciel profond » n'est pas un atlas du ciel et ne prétend pas à l'exhaustivité. Par ailleurs, la description des objets n'est pas véritablement fouillée. Il s'agit pourtant d'un livre que j'apprécie beaucoup ! Il faut le voir comme un annuaire, telle une aide au choix des cibles, permettant de se faire une bonne idée de quoi s'attendre à l'oculaire. Il s'agit d'un bon compagnon d'observation à trimbaler partout ; suffisamment robuste pour ne craindre les conditions des plus hostiles.