Après un délicieux pique-nique (pizza froide et croque-monsieur) en compagnie de Solange (observatoire Sirene) et d'une magnifique vue sur les coupoles de l'OHP depuis la chapelle St Jean, l'heure est enfin arrivée. L'heure de rencontrer Karim, l'heure de savoir si, a priori, il se pourrait éventuellement que je sois potentiellement retenu comme l'un des prochains hivernants probables. Sans trop s'avancer, quoi.

C'était sans compter un léger détail sans importance que j'avais dû omettre et qui semblait admit depuis au moins quelques décennies : je suis le prochain hivernant. La question, pas même à l'ordre du jour, est réglé pour tout le monde. Sauf moi. Je suis semble-t-il le seul à ne pas être au courant, où le seul à ne pas l'avoir totalement réalisé.

C'est en tant qu'hivernant que je suis reçu, c'est ainsi qu'on me présente, qu'on me conte les grandes lignes du voyage, le déroulement des missions, la vie à Concordia. Et c'est ainsi que je rencontre mon probable camarade d'hivernage, Richard Douet. D'ailleurs abasourdi et moyennement hébété par tant d'émotion, je mets un certain temps à comprendre ce dernier point.

Ce n'est que la deuxième fois que je mets les pieds à l'OHP, et l'on m'y considère à la maison. Pas forcément facile de prime abord, passablement déstabilisant, voire légèrement impressionnant... mais l'on s'y fait. Pas complètement comme un poisson dans l'eau en charentaises, mais cela suffit pour stimuler l'idée de s'y habituer.

Disons que pour un premier contact avec l'équipe, c'est pas trop mal. Sans trop pousser, il pourrait même s'avérer malvenu que d'imaginer songer à être déçu. En clair, je suis aux anges.

La prochaine étape consiste à me déplacer sur Nice pour rencontrer le reste de l'équipe.

J'y serai dès Lundi.

Dans 6 jours...