Un départ… mémorable
Comme prévu, le réveil me sort du lit après un peu moins de 4 heures de dodo. Pas trop mal. Le TGV, lui aussi, est ponctuel. Je vous rassure tout de suite, je ne le rate même pas (déçus ?...).
Arrivé à Roissy, les affaires se gâtent moyennement. Pour commencer, les escalators sont en rades. J'ai une valoche de 35 kg à trimballer, sans compter mon bagage à main de 10 et mon sac d'ordinateur portable de 7 (soit un excédent d'environ 15 kg). Après 3 ou 4 escalators, écarlate, à bout de souffle et de forces dans les bras, ma joie est immense de pouvoir faire jouer les roulettes plutôt que mes mimines.
Elle aura été de courte durée. Le poids des bagages a tôt fait d'exploser l'axe des roulettes ainsi que leur support en plastique. Je me retrouve alors à traîner ma valise façon chien de traîneau, sur la pente légèrement montante de la succession des terminaux. Il est à peine 10h10 et je m'enlise déjà. Dire que je n'ai pas encore quitté la France. Après une certaine période de solitude et d'efforts surhumains, j'arrive enfin à bon port. Je peux souffler.
En sur-poids, j'avais prévu de partager la charge des affaires confiées par le labo avec Denis. Malheureusement, et malgré l'avoir testé une vingtaine de fois à la maison, l'ouverture codée de la valise ne fonctionne plus. Normal. Pour couronner le tout, je me pète un ongle à vouloir l'activer de force. Crétin.
En désespoir de cause, on se résout à passer l'enregistrement ensemble ; la moyenne de nos bagages devrait nous être favorable. Problème : un bagage en soute ne peut dépasser la valeur critique des 32 kg. Au delà, les bagagistes se font mal au dos. Conscient que cela n'arrangerait pas forcément les choses, je n'ai demandé aucune justification médicale argumentée.
Les faits sont là : ma valise pèse 3 kg de trop et il m'est impossible de les passer à Denis. 1/4 d'heure et quelques négociations plus tard, la queue a doublé. Quelque peu contrariés, les gentils bonshommes décident de falsifier les documents et d'annoncer ma valise à 32 kg afin de soulager les bagagistes. Psychologique, le mal de dos...
Nos bagages passent enfin. Tout le monde respire. Les deux camps se décontractent. Un sourire est peut-être même esquissé. Toujours est-il qu'à l'étape suivante, le lecteur optique refuse d'analyser mon passeport. Série noire.
Évidemment, une fois le problème réglé, lorsque j'interroge le personnel d'enregistrement sur la validité de mes bagages à main, je me fais doucement mettre à la porte. Après les avoir saoulé 1/2 heure, je me permet de concevoir qu'ils préfèrent me voir plus loin. Ils doivent sûrement être humains, à la base...
La guilde internationale des terroristes s'étant liguée contre nous, c'est évidement à quelques jours de notre départ qu'ils ont choisi de semer le chaos à Bombay. Selon la loi infaillible de l'effet papillon, attentat à Bombay est égal à psychose à Paris. Tous les bagages à mains doivent être complètement vidés puis inspectés 4 fois. S'ils ne nous ont pas demandé d'ôter notre caleçon cela tient certainement de leur négligence. Service haute-qualité : mauvais caractère, mauvaise foi, manque obstiné du sens de l'humour. À y réfléchir, le mieux aurait peut-être été d'éviter l'humour... Quoiqu'il en soit, s'ils ne nous ont pas mis à poil, le cœur y était.
Embarquement, décollage. douze heures de vol, une de sommeil. Le voyage ne me semblent néanmoins pas si long et l'arrivée à Hong-Kong passe comme une lettre à la poste. Le lounge mis à notre disposition, quant à lui, nous est bien confortable. Wifi, nourriture à volonté, douche, lit, consigne à bagages, fauteuils club.
Sympa la Chine !
Publié le
Dimanche 30 novembre 2008 à 11h11Flux RSS des commentaires de cet article.
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